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PostgreSQL 11

2018-10-18   1112 mots, 6 minutes de lecture

Sortie de PostgreSQL 11

18 octobre 2018 — Le PostgreSQL Global Development Group a annoncé aujourd’hui la sortie de PostgreSQL 11, la dernière version du SGBD open source de référence.

PostgreSQL 11 propose des améliorations globales de performance ainsi que des avancées spécifiques pour les bases de données à très gros volume ou à très gros trafic. De plus, PostgreSQL 11 a amélioré de manière importante le système de partitionnement, a ajouté la possibilité de gérer les transactions au sein des procédures stockées et étend les possibilités autour du parallélisme tant au niveau de l’exécution des requêtes qu’au niveau de la définition des données. Les cas où le parallélisme pourra être utilisé pour répondre plus rapidement à une requête ont également été élargis et le Just-in-Time (JIT) a été introduit, permettant d’injecter une expression précompilée directement dans la requête.

“Pour PostgreSQL 11, notre communauté de développeurs s’est concentrée sur l’ajout de fonctionnalités pour améliorer la gestion de très grosses bases” a dit Bruce Momjian, un membre de la core team du PostgreSQL Global Development Group. “Ainsi, en plus de son excellente gestion de bases transactionnelles, PostgreSQL 11 simplifie la gestion d’applications big data, même à très grande échelle.”

Forte de plus de vingt ans de développement open source, PostgreSQL est devenu la base de données open source préférée des développeurs. Le projet séduit toujours plus le monde professionnel et a été nommé “SGBD de l’année 2017” par DB-Engines et est dans le palmarès du SD Times 100.

PostgreSQL 11 est la première version majeure depuis la sortie de Postgres 10, le 5 octobre 2017. La prochaine mise à jour mineure (contenant uniquement des correctifs) pour PostgreSQL 11 sera la version 11.1 et la prochaine version majeure (avec de nouvelles fonctionnalités) sera PostgreSQL 12.

Fiabilité et performance accrues pour le partitionnement

PostgreSQL 11 ajoute la possibilité de partitionner une table par hashage de clé aux autres possibilités de partitionnement (par listes de valeur ou par intervalles). De plus, PostgreSQL 11 augmente la convergence des données avec de nombreuses améliorations du partitionnement sur les Foreign Data Wrappers, postgres_fdw.

Pour faciliter la maintenance sur les partitions, PostgreSQL 11 introduit une partition par défaut pour les données ne correspondant à aucune partition, ainsi que la possibilité de créer des clés primaires, clés étrangères, index et triggers qui seront automatiquement applicables sur l’ensemble partitions. PostgreSQL 11 supporte aussi le changement automatique de partition si la clé de partitionnement est mise à jour pour une ligne spécifique et que cela impose un changement de partition.

PostgreSQL 11 améliore aussi les performances lors de la lecture des partitions grâce à une nouvelle stratégie plus efficace d’élimination de partition. De plus, PostgreSQL 11 supporte maintenant l’“upsert” sur les tables partitionnées, ce qui simplifie le code des applications et réduit l’utilisation du réseau.

Gestion des transactions dans les procédures stockées

Les développeurs peuvent créer des fonctions spécifiques dans PostgreSQL depuis plus de 20 ans, mais avant PostgreSQL 11, ces fonctions ne pouvaient pas gérer leurs propres transactions. PostgreSQL 11 apporte les procédures SQL qui permettent de gérer complètement les transactions dans le corps de la fonction, ce qui permet aux développeurs de déporter des traitements avancés sur le serveur de base de données, notamment pour tout ce qui implique du chargement incrémental de données brutes.

Les procédures SQL peuvent être créées en utilisant la commande CREATE PROCEDURE, être exécutées en utilisant la commande CALL et peuvent, pour l’instant, être écrites dans les langages PL/pgSQL, PL/Perl, PL/Python, et PL/Tcl.

Amélioration du parallélisme des requêtes

PostgreSQL 11 améliore les performances du parallélisme avec des gains de performances pour les scans séquentiels parallèles et pour les hash joins tout en permettant des scans plus efficaces des données partitionnées. PostgreSQL peut maintenant exécuter un SELECT avec UNION en parallèle dans le cas où les requêtes impliquées ne peuvent pas être parallélisées.

PostgreSQL 11 permet aussi de paralléliser plusieurs requêtes de modification de schéma, notamment la création d’index B-tree générés par l’exécution de la commande standard CREATE INDEX. Plusieurs commandes de modification de structure, qu’elles créent des tables ou des vues matérialisées à partir de requêtes peuvent maintenant être parallélisées, comme CREATE TABLE .. AS, SELECT INTO et CREATE MATERIALIZED VIEW.

Compilation Just-in-Time (JIT) pour les expressions

PostgreSQL 11 introduit la prise en charge de la compilation Just-In-Time (JIT) pour accélérer l’exécution de certaines expressions durant l’exécution d’une requête. La compilation d’expressions JIT pour PostgreSQL utilise le travail du projet LLVM pour accélérer l’exécution d’expressions dans les clauses WHERE, les listes cibles, les agrégats, les projections et pour certaines opérations internes.

Pour pouvoir utiliser la compilation JIT, vous devrez installer la dépendance LLVM puis activer la compilation JIT soit dans le fichier de configuration (jit = on), soit durant votre session en exécutant SET jit = on.

Améliorations générales de l’expérience utilisateur

Les améliorations de PostgreSQL ne seraient pas possibles sans les retours que nous recevons d’une communauté d’utilisateurs très active ni sans le dur travail des personnes contribuant au projet PostgreSQL. Vous trouverez ci-dessous quelques fonctionnalités de PostgreSQL développées pour améliorer globalement l’expérience utilisateur, mais sachez qu’il y en a de très nombreuses autres :

  • L’ordre ALTER TABLE .. ADD COLUMN .. DEFAULT .. avec une valeur par défaut non NULL n’a plus besoin de réécrire entièrement la table lors de son exécution, ce qui entraîne une grosse amélioration des performances.
  • Il est désormais possible de créer un index “couvrant” en ajoutant une ou plusieurs colonne(s) à un index existant dans la clause INCLUDE. Ce type d’index est très utile pour avoir des index-only scans dans les plans d’exécution, surtout sur les types de données non indexables par des index B-tree.
  • De nouvelles fonctionnalités pour les fonctions de fenêtrage sont ajoutées, dont permettre l’utilisation de RANGE dans des clauses PRECEDING/FOLLOWING, GROUPS ou d’exclusion
  • Ajout des commandes “quit” et “exit” dans le client ligne de commandes de PostgreSQL (psql) pour faciliter la sortie

Pour une liste complète des fonctionnalités de cette nouvelle version, vous pouvez lire les [notes de version] (https://www.postgresql.org/docs/11/static/release-11.html), qui peut être trouvée ici :

https://www.postgresql.org/docs/11/static/release-11.html

À propos de PostgreSQL

PostgreSQL est le système de gestion de bases de données libre de référence. Sa communauté mondiale est composée de plusieurs milliers d’utilisateurs et contributeurs, et de plusieurs dizaines d’entreprises et institutions. Le projet PostgreSQL, démarré il y a 30 ans, à l’université de Californie, à Berkeley, a atteint aujourd’hui un rythme de développement sans pareil. L’ensemble des fonctionnalités proposées est mature et plus riche que ceux des systèmes commerciaux leaders sur les fonctionnalités avancées, les extensions, la sécurité et la stabilité, offertes à un niveau que seul PostgreSQL atteint. Pour en savoir plus à propos de PostgreSQL et participer à la communauté : PostgreSQL.org.